De fil en aiguille, de recherche en recherche, j'ai découvert qu'il y a environ 40 000 enfants en France qui reçoivent une instruction en famille (IEF) soit par des cours par correspondance type CNED soit par des pédagogies particulières type Montessori appliquées par l'un des parents (en général la maman). Chaque activité de l'enfant peut être perçue comme un jeu d'enfant, elle n'en est pas moins une véritable source de connaissance et de recherche ; en résumé c'est le travail par le jeu. J'adore l'exemple cité dans le dossier sur l'instruction à domicile sur le site des Cahiers pédagogiques : construire un système hydraulique dans le ruissseau avec un moulin et un barrage peut dépasser le stade du jeu d'enfant et devenir une activité sérieuse. L'enfant découvre par lui-même des lois physiques, pose des questions, le parent peut proposer de chercher avec lui des solutions, des réponses de plusieurs manières ; visiter un moulin, regarder un reportage sur les barrages en construction, faire une recherche internet, lire un livre à la bibliothèque...De là, les domaines d'apprentissage peuvent être élargis ; voir les grands ouvrages hydrauliques dans le monde (géographie), l'évolution des techniques (histoire des progrès techniques), les problèmes liés au manque d'eau ou aux crues (histoire des peuples et actualités récentes...). Certes ces activités ne suivent pas le programme établi de l'éducation nationale mais suivent plutôt la vie quotidienne de l'enfant, cela est d'autant plus enrichissant.
Ce qui me rend admirative de ce système c'est l'implication que cela représente pour le parent ; c'est un travail à temps complet. Il faut toujours chercher les supports, les sorties... tout en essayant de couvrir les programmes demandés pour faire face aux contrôles social et pédagogique. Les parents redeviennent curieux, et cherchent les réponses aux questions que les enfants se posent alors que nous, bien souvent notre réponse consiste à dire " Tu apprendras ça plus tard". Tout cela demande beaucoup d'investissement en temps, en énergie et finances également.
Outre les contrôles, les familles peuvent avoir à faire face à une mauvaise image de l'instruction en famille, parce que méconnue. La famille peut alors paraitre marginale.La question souvent abordée dans ces cas là est celle de la socialisation de l'enfant, le contact avec d'autres enfants, la nécessité de la séparation parent/enfant. Mais on peut alors se demander où est le bon choix, à l'heure où on en est à faire voter des lois pour mettre la police dans les écoles ? Pour être socialisés, ils le sont : tout petits ils peuvent apprendre la violence et la répression !
Alors voilà, c'est un petit hommage aux nombreux parents qui ont fait le choix d'instruire leurs enfants à la maison. Personnellement je ne pourrai pas le faire. J'ai choisi la facilité de confier l'instruction de mes filles à des professeurs en prenant le risque de dégouter celles-ci d'une matière à tout jamais parce que le prof n'aura pas su susciter la motivation. Cependant j'aime visiter les blogs témoignant de l'IEF. Ils sont des mines d'informations que je peux utiliser même pour mes enfants scolarisées ; pour l'aide aux devoirs, pour les occupations du mercredi après-midi, des week-end et vacances... Je pourrai donner une autre dimension à mes fameux ateliers du mercredi. Je vais essayer de travailler ça cet été pour la rentrée. Alors merci à tous les parents qui pratiquent l'IEF.
4 commentaires:
Karine, Merci pour ton témoignage sur ta vision des choses concernant l'école à la maison !
Cela fait vraiment plaisir à lire !
J'ai fais l'école à la maison à mes enfants pendant des années et j'apprécie ta tolérance et ton ouverture d'esprit!
Merci Karine pour ton message. : )
Et contente de voir que tu parviens à trouver des idées sympas sur nos blogs. ; )
une petite surprise pour toi là : http://blog.rosekhaki.com/?p=156#respond
bises
merci pour ce gentil post sur le sujet, ils ne sont pas toujours aussi bienveillants !
Charlotte (qui entame avec bonheur sa 3ème année)
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